Activités scientifiques
Journée de l'IPSO

ARGUMENT
Le travail d’équipe à l’Ipso nous fait régulièrement questionner le temps et le contretemps, en écho à la façon dont Braunschweig et Fain ont exploré le devenir de la discontinuité dans l’organisation de la vie psychique (La Nuit, Le Jour).
Chez nos patients somatisants, l’exposition répétée à un excès d’absence ou de présence de l’objet a laissé des traces traumatiques précoces irreprésentables au sein d’un appareil psychique figé dans l’actuel. L’après-coup avec ses deux temps qui permet le remaniement des traces mnésiques ne peut pas opérer. Le coup est unique et n’ouvre pas sur la réminiscence, mais plutôt sur la reviviscence d’expériences traumatiques désorganisantes pouvant avoir également des effets de sidération sur la pensée de l’analyste.
Dès lors, comment y répondre au sein du travail analytique où se déploient la marche du temps et les tentatives de capture du passé ? Comment ouvrir la cure à la fécondité du couple pulsion/objet qui impose le temps de l’autre, l’intrapsychique et l’intersubjectif, le dehors et le dedans ? Quelles voies transféro-contretransférentielles l’analyste peut-il mettre au travail pour que les trous béants laissés par les impacts traumatiques dans la psyché puissent se qualifier en « contretemps » pris dans la continuité des échanges ?
Relevant combien la question du temps traverse l’œuvre de Freud, Green en récence les différentes figures (Le temps éclaté) : un temps sans la succession ordonnée passé-présent-futur, l’intemporalité de l’inconscient, les processus psychiques bidirectionnels progrédients et régrédients engagés dans le processus d’après-coup, la régression et la fixation, la répétition comme substitut de la remémoration. Il dégage aussi la question du contretemps, non retenue par Freud, à travers les aléas des relations avec l’objet et la fonction objectalisante : « La structure qui marque (le temps) dans le désir, comme le montre l’après-coup, est celle du contretemps. Contretemps parce que quelque chose est venu contrecarrer un tel désir de réalisation, un obstacle qui représente l’instance de l’interdit et renvoie à la tiercéité. » Le contretemps se constituant à contre-courant de l’évolution temporelle oblige à une mise en latence qui permet l’attente par le fantasme et la pensée d’une future réponse.
De son côté, Pierre Marty inscrit la temporalité à partir des principes d’automation et de programmation (L’Ordre psychosomatique). Le rythme automatico-programmatif issu de l’inconscient interviendrait dans toutes les opérations psychiques, y compris dans la construction du temps archaïque, pris dans sa progressive complexification.
PROGRAMME
9h00 — Accueil des participants
- 9h30 — Ouverture de la journée par la Présidente de l’IPSO Diana Tabacof
Matinée
Modératrice Diana Tabacof
- 9h45 — Entre-temps : (im)possible oubli ? – Lorenzo Inghirami
Discussion - 10h45 — Léa contre le temps – Maria Dimitropoulou
Discussion - 11h15 — Pause
- 11h45 — Le clivage du temps – Denys Ribas
Discussion
12h45 Déjeuner libre
Après-midi
Modératrice Dominique Cupa
- 14h30 — Le moi démuni : jeux de parole à temps et contretemps – Catherine Fayada-Mercier
Discussion - 15h15 — Le temps calme – Claude Smadja
Discussion - 16h00 — Conclusion par Claude Smadja
16h30 — Fin de la journée
INTERVENANTS
- Diana Tabacof
Psychologue, psychanalyste SPP, psychosomaticienne IPSO Pierre Marty - Lorenzo Inghirami
Psychologue, psychanalyste en formation à l’institut de l’APF, psychosomaticien IPSO Pierre Marty - Maria Dimitropoulou
Psychologue, psychanalyste SPP, psychosomaticienne IPSO Pierre Marty - Denys Ribas
Psychiatre, psychanalyste SPP - Dominique Cupa
Psychologue, psychanalyste SPP, psychosomaticienne IPSO, Pr. émérite Paris Nanterre - Catherine Fayada-Mercier
Neurologue Hôpital La Salpêtrière, Institut psychanalytique de Paris - Claude Smadja
Psychiatre, psychanalyste SPP, psychosomaticien IPSO Pierre Marty - Emmanuelle Sabouret
Psychiatre, psychanalyste SPP, psychosomaticienne IPSO Pierre Marty
INFORMATIONS PRATIQUES
Lieu : Centre Alfred Binet — Salle René Diatkine — 76, avenue Edison 75013 Paris et en visioconférence Zoom.
Public concerné
Psychologues, médecins et soignants diplômés. Chercheurs, étudiants en sciences humaines.
Participation
En présence ou en visioconférence.
Le lien d’accès avec l’application Zoom vous sera transmis après le règlement de votre inscription.
Envoi du lien le jeudi 12.
Nombre de places en présence limité.
Tarif
Tarif : 80 €
Tarifs réduits :
- 40 € : Inscrits aux séminaires du Centre d’enseignement à la psychosomatique
- 20 € : Analystes en formation, psychosomaticiens en formation, personnels ASM13, étudiants (sur justificatif*)
Règlement : par carte, par virement, par chèque à l’ordre de l’association Ipso Pierre Marty, en espèces sur place.
Module Journée de l’ipso : 6h00
Inscriptions
Renseignements : 07 65 73 24 08
*Envoi des justificatifs : associationipsopierremarty@gmail.com
Inscriptions du 6 mai jusqu’au 15 juin (dans la limite des places disponibles).
Votre inscription sera validée à réception de votre règlement?