Ce qu’il y a de meilleur en nous, c’est la sublimation, et elle n’est pas réservée aux "génies" : tous, nous sommes créatifs. Le travail, qui est central à nos vies et à notre quotidien, est le lieu par excellence de cette créativité qui nous permet, face aux obstacles, aux échecs, de déployer encore et encore notre intelligence et notre endurance. Le résultat, quand le travail est bien fait, c’est l’accomplissement de soi. Depuis une trentaine d’années, ce plaisir est systématiquement attaqué par le néolibéralisme et son culte de la performance et de l’évaluation, qui réduit le travail à une activité vidée de son sens, nous englue dans la servitude, brise le lien social. Les conséquences sur notre santé mentale et physique peuvent être désastreuses : atteinte de l’estime de soi, souffrance éthique, solitude dévastatrice – et jusqu’à la dégradation du monde de la culture.
Dans cet essai qui répond à "Souffrance en France", Christophe Dejours explique tout ce que, de l’artisan à l’artiste, on met de soi-même dans le travail pour que ça marche, les risques pris, les transgressions des règles et des normes pour trouver des solutions, jusqu’à la reconnaissance du travail bien fait, cette reconnaissance qui, lorsqu’elle est authentique, permet à la souffrance de se transformer en plaisir.
Diana Tabacof
La autora sostiene que “situar el problema de la constitución de la unidad psicosomática a partir del modelo freudiano de la pulsión, ‘concepto límite entre lo psíquico y lo somático’, se me impuso como evidencia. La concepción de energía a adoptar se volcó decididamente en la de energía pulsional.
La organización-desorganización psicosomática dependería entonces del proceso de transformación de la excitación de origen somático en una energía psíquica pulsional, con sus continuidades y sus fallos. Los traumatismos, que, en cualquier momento de la vida, intervienen en ese proceso de ‘pulsionante de la excitación somática’ abriendo ‘brechas’ en el tejido psíquico, dieron lugar a lo que llamamos clínica de la excitación.”
Con claridad y elegancia, Diana Tabacof expone la riqueza de su clínica
de adultos y niños, presentándonos un amplio abanico de trastornos somáticos (alergias, dolencias autoinmunes, cáncer, etc.). En su escritura, teoría y clínica se entrelazan con la maestría de quien domina la metapsicología de los procesos de somatización, iluminando conceptos como vida operatoria, depresión esencial, desorganización, función materna, entre otros, en una narrativa consistente e integrativa que amplía los horizontes del psicoanálisis.
La autora también se destaca por su competencia, entusiasmo y generosidad como formadora pionera de nuevos grupos en Brasil y en el mundo, integrándolos a la Asociación Internacional de Psicosomática Pierre Marty.
Cândida Sé Holovko
Diana Tabacof. Es psicóloga clínica formada e a Pontificia Universidad Católica de San Pablo (PUC-SP),psicoanalista, miembro titular de la Sociedad Psicoanalítica de París (SPP) y psicosomatóloga, miembro didacta del Instituto de Psicosomática Pierre Marty (IPSO).
Vive en París, donde es vicepresidente de la Asociación IPSO-Marty y directora de la Comisión de Enseñanza de esa institución. Es miembro de la Comisión Científica de la Asociación Internacional de Psicosomática (AIPPM).
Christian Delourmel
Préface de Claude Smadja
C’est l’intérêt de la psychanalyse de s’ouvrir aux apports des autres sciences, car il est dangereux pour la psychanalyse de s’isoler, de couper sa discipline des autres disciplines. Comme le dit André Green, nous psychanalystes avons à tenir les deux bouts de la chaîne, celui de notre pratique spécifique et celui des théories des autres disciplines. Mais c’est aussi l’intérêt de la médecine, de la biologie et des autres sciences de s’ouvrir aux apports des sciences humaines dans lesquelles la psychanalyse occupe une place centrale. Mon objectif dans ce livre est de mener une réflexion sur les rapports entre le psychisme et le somatique partir de questions soulevées par des malades que j’avais traités en tant que médecin généraliste et dont je rapporterai brièvement les histoires médicales, puis de relancer ces questions à la lumière de deux cas de patients dont j’ai mené les cures psychanalytiques marquées chacune par la survenue d'un cancer en cours de cure.
Médecin, psychiatre et psychanalyste, Christian Delourmel s’attache ici à mener une réflexion sur les rapports entre le psychisme et le somatique à partir de questions soulevées par ses cinquante-deux ans de pratique thérapeutique. En rapportant brièvement certaines histoires médicales, il revient sur les affections de patients dont les modalités évolutives, surprenantes dans les deux sens (corps-esprit), ne trouvaient pas une intelligibilité satisfaisante à la lumière de la médecine classique. Examinant dès lors l’hypothèse d’une implication de la vie psychoaffective et sociale dans le déclenchement et dans la dynamique de ces pathologies, il aborde cette implication dans la maladie coronarienne et dans le cancer, et étudie le phénomène placebo-nocebo dont les caractéristiques confèrent à ce dernier le statut de concept intermédiaire entre la médecine et la psychanalyse.
C’est dans ce fil que Delourmel interroge les rapports de continuité-discontinuité entre la vie psychique et la vie somatique, et met en relation des concepts biologiques et psychanalytiques comme autant de points théoriques stratégiques nous permettant de penser l’articulation entre ces ordres du vivant sans effacer leur hétérogénéité.
Sous la direction d'Anne Maupas et Marie Sirjacq
En partant de l’idée que l’on ne peut pas penser sans le corps, il s’agit pour chacun des auteurs de réfléchir à l’imbrication du corporel et du psychique au cours de cures de patients adulte, adolescent ou enfant. La rencontre analytique engage la présence réelle des deux protagonistes. Cette rencontre comporte le risque de la séduction, du corps à corps et est régie par la règle d’abstinence et l’interdit du toucher.
Quand le corps du patient sue, gratte, rougit, dégage une odeur, respire fort, devient menaçant ou s’agite, que dit le corps que les mots ne disent pas ? Y aurait-il des désirs, des fantasmes qui ne pourraient pas se traduire en mots ? Et du côté de l’analyste, il est parfois difficile de supporter un patient au corps abîmé, douloureux, dévoré par l’angoisse. Il peut alors se sentir « pris au corps », immobilisé, respiration retenue, écoute suspendue…
Au cours du traitement, le corps du patient et celui de l’analyste peuvent subir des transformations visibles et durables, un enfant devient pubère, un adulte vieillit et tombe malade, une patiente ou une analyste tombe enceinte. Le corps sera pris en compte sous diverses occurrences dans la séance, afin de pouvoir le penser, le parler, voire l’interpréter, et ainsi être plus à même d’élaborer le transfert et le contre-transfert corporels inconscients. Au moment où la circulation du coronavirus a obligé les psychanalystes à maintenir les séances à distance où à les faire masqués, ces questions reprennent de la vigueur.
Psychologie et Psychanalyse
Entretien avec Catherine Chabert
Le genre du corps, Laure Bonnefon-Tort
La chair des mots, Laurent Danon-Boileau
Le corps à corps dans le dispositif divan-fauteuil, Christophe Dejours
L’odeur de mes jours, Jean-François Gouin
Interdit de toucher, vraiment ? L’abstinence en psychanalyse de l’enfant, Marie-Laure Léandri
Le corps sensible de l’adolescent : au-delà du visible, Catherine Matha
Des effets pas si secondaires, Julie Moundlic
Accords perdus, Patricia Vadilathion
Le psychodrame, entre corps et langage, Elsa Stora-Waysfeld et Mirella de Piccioto
Faudra mieux surveiller nos petits !, Gérard Szwec
Le débordement de toutes les défenses peut mener « au bout du rouleau », dans la mesure où le risque d’une désorganisation qui ne serait pas seulement psychique, mais également somatique, s’accroît. Gérard Swzec s'est interrogé sur ce qui pouvait pousser des adultes, des enfants, et même des bébés, à tenter de se calmer par l’épuisement ou par des comportements autocalmants indéfiniment répétés. Chez certains d’entre eux existe une nécessité de rechercher des dérivatifs à la pensée, ce qui ne va pas sans créer des difficultés extrêmes dans les cures, quand ils en font une. D'autres sont contraints à l’hyperactivité et à refuser le repos. C’est l’un des thèmes dont l'auteur rend compte à travers les récits cliniques réunis dans ce livre.
Des récits de cures psychanalytiques d’adultes, d’adolescents et d’enfants forment la trame de cet ouvrage dans lequel l’auteur évoque ses conceptions de la psychanalyse et de la psychosomatique.
Caractéristiques
- Parution le 20/01/2021
- 190x125, 240 p.
- EAN 9782490350100
- Petite Bibliothèque de Psychanalyse - PUF
Centrée sur le langage, et donc sur les représentations de mots et les représentations de choses, la psychanalyse freudienne couvre le champ des processus de pensée sans pourtant avoir jamais prétendu en donner une théorie systématique. Cette théorie de la pensée, en permanente élaboration, est envisagée ici à la fois comme désir et « acte de chair » issu de l’unité somatopsychique de l’humain. Impulsions, émotions et affects indiquent, tel un fil rouge, l’implication constante du corps dans la cognition.
Puisque le désir exige la mise en attente, en somme la frustration, il est d’essence masochique. À ce titre, il doit être investi par un masochisme qui lui permette d’appréhender l’avenir. Si le penser est le propre de l’homme et lui assure une liberté inaliénable, il exige en contrepartie le renoncement au plaisir immédiat. D’où son lien manifeste avec la douleur et avec le masochisme érogène primaire, que Marilia Aisenstein place au fondement même de toute pensée.
Pourtant, le « masochisme » a d’ordinaire mauvaise presse. Or c’est en réalité grâce à lui que l’humain peut survivre et résister aux conditions les plus tragiques, les plus extrêmes, aux guerres de religions, aux génocides ; c’est lui le « gardien de la vie », quand se déchaîne la barbarie de l’homme, le plus inhumain des animaux.
Caractéristiques
- Parution le 06/11/20
- 153 x 220, 112 p.
- EAN 9782490350100
- Ithaque Éditions
Sous la direction de Félicie Nayrou et Gérard Szwec
Le courant de pensée psychanalytique né il y a une cinquantaine d’années avec l’École de Paris de psychosomatique n’a eu de cesse de se développer au cours de son histoire. Cet ouvrage examine l’évolution de ces théorisations depuis les travaux des pionniers qu’ont été Pierre Marty, Michel Fain et Michel de M’Uzan, jusqu’aux avancées théorico-cliniques contemporaines.
Comment ont évolué, ces dernières années, les conceptions théoriques sur la psychosomatique, après les débats qui les ont mises au travail vis-à-vis de la théorie freudienne ? Quels sont les autres points de vue qui peuvent être mis en perspective avec les développements des psychosomaticiens ? Quels sont les développements récents des théorisations psychosomatiques ? Et dans quels champs ces théorisations peuvent-elles constituer des apports nouveaux ? Telles sont les questions ici traitées.
Caractéristiques
EAN : 9782130785989
Nombre de Pages : 150
Prix : 20€
SOMMAIRE
Introduction
Gérard Szwec : La psychosomatique, quelques débats après…
Claude Smadja : Le travail de somatisation
Christian Delourmel : Étude comparative des états limites et des états opératoires.
Michel Ody : Les théorisations de Michel de M’Uzan
Philippe Jaeger : Contributions de Ferenczi, Bion, Winnicott et Meltzer à la psychosomatique psychanalytique
Marie Sirjacq : La psychosomatique de l’enfant
Gilbert Diatkine : Lacan et la psychosomatique
Christophe Dejours : Clinique du travail et psychosomatique
Félicie Nayrou : Théorisations des psychosomaticiens pour les psychopathologies contemporaines
Marina Papageorgiou : La psychosomatique à l’étranger
Textes historiques :
Gérard Szwec : Brève présentation de trois articles sur l’aspect psychosomatique de la chirurgie
Jean Gosset et Pierre Marty : Réflexions sur le bilan nosographique d’une consultation psychosomatique dans un service de chirurgie générale
Michel Fain : Traumatisme psychique et acte opératoire
Michel de M’Uzan : Examen psychosomatique et gastrectomie