Centre International de Conférences Sorbonne Université (CICSU)
4, place Jussieu, Paris, 75005
PROGRAMME
Samedi 23 novembre 2024 — 9h00-18h00
9h00 — Introduction : Emmanuelle Chervet, présidente de la SPP
1- 9h15 – 10h30 : Le premier entretien : des rejetons imprévus
Martine Pichon-Damesin, Christophe Ferveur, deux points de vue cliniques discutés par Gilbert Diatkine
10h30 : Dialogue avec Gilles Clément, jardinier
11h00 – 11h30 : pause
2- 11h30-12h45 : Traverser la sécheresse : le négatif
Kalyane Fejtö, Laurent Danon-Boileau
Modérateur : I. Martin-Kamieniak
12h45 – 14h30 : pause déjeuner
3- 14h30- 15h45 : Disparitions et résurgences : quelles sources ?
Bernard Chervet, Françoise Chaine
Modérateur : Aline Cohen de Lara
15h45-16h15 : pause
4- 16h45-18h : Constance de l’analyste et interprétation
Évelyne Chauvet, Jean-Michel Lévy
Modérateur : Bernard Bensidoun
18h00 : Pour conclure la journée : Jean-Louis Baldacci
ARGUMENT
Curieusement, dans un monde épris d’efficacité immédiate, la demande de travail analytique ne décline pas. Face à la douleur psychique ce lent détour par la parole résiste aux désaffections : il ne permet pas d’éviter cette douleur, mais de l’intégrer au déploiement de la vie psychique.
Travail risqué, qui convoque les démons oubliés ou rejetés : il lui faut un espace protégé, sensible aux mouvements de la réalité ambiante mais en décalage avec les attractions du monde extérieur. Jardinier de cet espace, gardien de sa stabilité, de ses ouvertures, de son mouvement, réceptif, résistant, interprétant et agissant parfois, l’analyste tente de favoriser la dynamique des transformations.
C’est pourquoi nous avons invité Gilles Clément, jardinier inspiré et passionné du vivant, à partager les réflexions de cette journée.
Parfois c’est déjà par la rencontre insolite avec l’analyste que l’espace intérieur du patient se découvre : des propos inattendus décalent sur une autre scène la répétition des expériences traumatiques. Le travail qui s’engage passe par des métamorphoses, des révélations, mais aussi des régressions, des disparitions, une négativité incontournable. Comment cultiver la psyché dans le désert de la répétition, des croyances fixées, des passions mortifères ? Lorsque règne l’accrochage à la réalité, comment restaurer la régression vers le rêve, le recours à la sublimation ?
Mais la psyché s’organise de résurgences et d’après-coup, du moins quand le passé parvient à faire retour en séance. C’est aussi en parlant du monde extérieur, de ce qui semble n’être que la « réalité », qu’émerge la confrontation au traumatique interne, à ses variétés, à ses impasses et à son tragique : c’est par l’après-coup que se recrée la capacité d’investir et de désirer.
TARIFS
Plein tarif : 95 €
Membres SPP : 80 €
AEF, AAEF : 60 €
Étudiants*, demandeurs d’emploi* : 15 €
* sur présentation d’un justificatif à jour